Comité de quartier de La Genette
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Salle Emile Combes

Salle Emile Combes

Les locaux du Comité de Quartier de La Genette se situent dans le bâtiment de la Salle Emile Combes. Mais connaissez-vous l’histoire de ce lieu rue de la Pépinière et le personnage ?

Le lieu

Basée au 38-40 rue de la Pépinière, la salle principale est d’une surface de 250 m2 et peut accueillir 250 personnes debout ou 200 personnes assises. Cette salle bien connue des habitants du quartier accueille tout simplement plusieurs activités associatives tout au long de l’année. Elle est également utilisée pour tout type d’élections, des municipales aux législatives et compte pas moins de 4 bureaux de vote entre ses murs.
Malgré tout, seuls les anciens se souviennent de l’existence du Cinéma TIVOLI. Et oui, La Genette n’échappe pas au développement du cinéma (pour aller plus loin sur le sujet du cinéma à La Rochelle).
En 1915, le TIVOLI Cinéma ouvre ses portes pour une période finalement très courte d’une dizaine d’années puisque l’activité va cesser dès fin 1926.
Vincent Martin, le monsieur cinéma rochelais, précise que c’est un électricien passionné de cinéma, Eugène Prévot, habitant de l’avenue Jean Guiton qui ouvre le cinéma Tivoli. Que va-t-il se passer entre 1926 et 1964 ? Nous poursuivons les investigations et sommes preneurs si vous avez quelques informations. Le document en fin d’article archive du Courrier de La Rochelle daté d’avril 1920 parle du départ de Monsieur Prévot.
1964 est la date où la ville mandate pour une réalisation son architecte Pierre Grizet, rochelais bien connu. Nous n’avons pas encore tous les éléments, mais savons qu’à cette date, il s’agit de reprendre la façade du bâtiment (confère le plan en illustration). Ensuite, c’est en 1970 que le Centre culturel départemental, déjà sur place, se construit.
Nous ne savons pas exactement quand la salle Emile Combes et ses multiples activités se sont développées, mais supposons que cela fut croissant avec le temps.

Emile Combes, charentais ?

Pour l’état civil, Emile Combes est né le 6 septembre 1835 dans le Tarn. Il se destine à devenir prêtre et suit des études de théologie et la rédaction d’une thèse au sujet de saint Thomas d’Aquin (1860). Il perd la foi et entreprend des études de médecine et exerce à compter de 1868. A Pons, il se marie à Angèle-Maria Dussaud et rejoint la loge maçonnique du Grand Orient. Il s’installe à Pons en Charente Maritime dont il devient maire, puis sénateur. Il participe à la fondation au Sénat du groupe « gauche démocratique » et il devient vice-président en 1894. Ensuite, Léon Bourgeois le nomme dans son cabinet à l’Instruction publique (1895-1896).
Le gouvernement promeut l’idée d’une séparation de l’Église et de l’État. Cet anticléricalisme est relativement paradoxal pour Émile Combes qui succède à Waldeck-Rousseau à la présidence du Conseil en mai 1902. Avec intransigeance qu’il applique les lois de 1901 et 1904 sur le droit des associations et la liberté d’enseignement des congrégations religieuses. Plus de 2 500 établissements d’enseignement privés sont fermés. Au-delà, il épure l’administration, la magistrature et l’armée afin d’asseoir sur la durée l’encadrement républicain et laïc de l’État. Le gouvernement Combes finit même par rompre les relations diplomatiques avec le Vatican en juillet 1904.
En 1904, l’affaire des Fiches qui classe les officiers de l’armée selon leurs convictions religieuses l’oblige à la démission. Adulé ou détesté, il quitte le pouvoir en janvier 1905 en ayant mis la séparation de l’Église et de l’État en marche.
Il reste maire de Pons en Charente Maritime jusqu’en 1919.
Emile Combes décède le 24 mai 1921.
L’histoire de la caricature politique retient de nombreuses représentations d’Emile Combes dont vous pouvez voir plus bas une représentation parmi les centaines recensées.
Pour son biographe, Gabriel Merle : “Emile Combes ne démolit certes pas l’Eglise, mais il la montre comme un carcan qui vous enserre, et empêche l’expansion maximale de l’individu.” 

En conclusion

Encore, avec Pierre Doriole quelques siècles avant, un personnage qui participe à l’histoire de la Nation et en même temps celle du département de Charente Maritime.
Emile Combes a donc marqué l’histoire et le département. Nombre de villes comme Aytré, Rochefort ou encore Saint Jean d’Angély honorent sa mémoire soit par une plaque de rue commémorative, soit par la nomination d’un établissement d’enseignement à son nom… établissement public, évidemment !
La ville de Pons compte un collège et un lycée Emile Combes.


Sources

Gabriel Merle Biographie d’Emile Combes
Philippe Hélis Emile Combes, le combat pour la laïcité

Sylvie Denis et Vincent Martin Le premier siècle du cinéma à La Rochelle


tombe Emile Combes PONS
Pons – Caveau familial
Emiles Combes caricature
Caricature
Emile Combes, ancien sénateur du département de Charente Maritime et bien plus encore.
Le courrier de La Rochelle avril 1920
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