Comité de quartier de La Genette
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RUE AGRIPPA D’AUBIGNÉ 

Agrippa d'Aubigné

Partez avec nous au cœur du XVIe siècle

Sa jeunesse

Eduqué dans les idées humanistes et la religion protestante, décrit comme “héros exalté et généreux”, toutes les sources consultées (et elles sont multiples) s’accordent : Agrippa d’Aubigné a aimé l’action, a revendiqué la gloire, n’a jamais abjuré sa foi protestante. Tour à tour homme d’armes, poète, pamphlétaire, historien, il a produit une œuvre diverse d’un savoir extraordinaire. D’après l’une des sources, “sa vie offre une des meilleures images du brûlant XVIe siècle”. 

Notre petite rue de quartier par contre se baigne dans une douce et discrète tranquillité !

Agrippa d’Aubigné est né près de Pons, en Saintonge, le 8 février 1552. Tout jeune, en sincère huguenot, passant par Amboise avec son père en 1560, au lendemain de la Conjuration, il prête serment de venger la centaine de suppliciés martyrisés. Sa vengeance s’exprimera plus tard dans ses œuvres littéraires.

Ses faits d’armes

 Après la mort de son père, Agrippa termine ses études à Genève, ville où Jean Calvin est décédé en 1564. De retour en Saintonge, il ne tarde pas à rejoindre ses compagnons d’armes et lorsqu’en 1567 la deuxième guerre de religion éclate il rejoint l’armée protestante. Soldat et conseiller fidèle du jeune roi de Navarre, le futur Henri IV, il prend part à plusieurs batailles. Partout il se distingue par sa bravoure, et n’échappe que par hasard à la Saint-Barthélemy (1572). Écuyer du roi de Navarre en 1573, Agrippa partage avec Henri tous les dangers des guerres et connaît une amitié fidèle que l’abjuration de Henri IV ne parviendra pas à effacer totalement. Il est nommé Maréchal de camp en 1586, puis gouverneur d’Oléron et de Maillezais.

Ses œuvres littéraires

En 1577, il a commencé à écrire son poème épique, Les Tragiques, le premier de ses œuvres littéraires où il laisse éclater sa colère contre les persécutions subies par les protestants. Son Histoire universelle publiée en 1616 traite de l’époque des guerres de religions. L’ouvrage est condamné (arrêt du Châtelet 1620) et le livre est brûlé.

Loin de la cour d’Henri IV

En 1596 il s’éloigne de la Cour d’Henri qui a fini par se reconvertir solennellement au catholicisme. Les divergences politiques et religieuses finissent par le séparer du roi et il se retire définitivement après l’assassinat d’Henri IV en 1610. À partir de 1620, sa tête est mise à prix, et il s’exile à Genève pour y prendre comme il le dit “le chevet de la vieillesse et de la mort”. L’essentiel de ses œuvres sera publié à Genève.

Il meurt le 9 mai 1630, au terme d’une vie “de fierté et de droiture” en nous laissant un témoignage vécu des luttes politiques et religieuses qui ont bouleversé l’Europe du XVIème siècle. 

Une suite inattendue

Son fils Constant d’Aubigné abjure le protestantisme en 1618 pour mener une vie de débauche avant de tuer sa première femme qu’il surprend en flagrant délit d’adultère dans une auberge. Il se remarie en prison à Jeanne de Cardilhac qui donne naissance à Françoise d’Aubigné – la future Marquise de Maintenon.  

Henri et Agrippa se retrouvent donc un demi-siècle plus tard en 1683 à travers leurs petits-enfants respectifs ! 

Sources

La Société de l’histoire du Protestantisme Français

Larousse

Wikipédia

Espace français

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